le centriole

le centriole
le centriole

mercredi 21 septembre 2011

La photolyase et le cryptochrome


De retour en France, je travaille maintenant sur l'horloge circadienne, où comment perçoit-on les rythmes jour-nuit? Plus précisément, j'étudie une protéine "le cryptochrome" et son rôle dans le fonctionnement de l'horloge circadienne chez la Drosophile. Le cryptochrome est une protéine sensible à la lumière, capable de capter des photons pour modifier son activité. Son rôle principal est de remettre tous les jours l'horloge à l'heure. Dés que la lumière s'allume la protéine cryptochrome s'active et entraîne la dégradation d'une autre protéine clef de l'horloge : Timeless (TIM). Comment cela marche? Le cryptochrome fait partie d'une famille de protéines qui comprend les photolyases. Les photolyases sont des protéines capable de capter des photons de la lumière et qui s'en servent pour réparer des dommages sur l'ADN. Ici on voit en trois dimensions la structure d'une photolyase obtenue à partir de sa cristallisation. On distingue un domaine N-terminal et un domaine C-terminal. La photolyase a reconnu une lésion sur l'ADN (double hélice en bas) et s'y est accrochée grâce aux acides aminés en rose (CPD). Les acides aminés en jaune interagissent avec le MTHF qui est un cofacteur qui permet à la protéine de fonctionner. La photolyase interagit également avec une petite molécule: le FAD (au centre en vert) grâce aux résidus en vert. Une réaction chimique complexe se produit grâce aux photons de la lumière et un échange d'électron avec le FAD, qui aboutit à la réparation de la lésion sur l'ADN. Le cryptochrome a conservé ces domaines d'interaction avec le FAD. On suppose que l'action du cryptochrome en réponse à la lumière fait intervenir des mécanismes similaires à ceux observés pour la photolyase. Cependant beaucoup de choses restent encore à découvrir concernant le cryptochrome. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire